my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Mardi 8 avril 2008 à 10:38



Mon esprit est un immense chaos où règne une anarchie permanente,  de petits bonhommes s'y arrachant le trône continuellement, les uns détruisant ce que les autres accomplissent. Autrement dit, le Ca prend le pouvoir, mais le Surmoi arrive au grand galop avec son armée de reproches, et le Moi essaie tant bien que mal de rattraper les dégâts.

Une araignée tisse lentement sa toile dans ma tête, si bien que j'arrive à ne plus savoir moi-même qui je suis : comment trouver une identité dans la versatilité qui me caractérise ? Je voudrais parfois ne pas avoir évolué, être toujours cette Jessica monolithique et stable que j'étais il y a quelques années, ne plus être sans cesse indécise, déchirée, donc, cercle vicieux oblige, toujours insatisfaite … Je ne parviens pas à trouver un objectif alors je pars dans tous les sens, je m'éparpille et finalement je me perds.

J'espère que les quelques jours que j'ai prévu de passer à Limoges vont m'aider à me recadrer, à retrouver cet équilibre depuis longtemps brisé, et à savoir ce que je VEUX vraiment !

Encore désolée pour ce racontage de vie, mais aujourd'hui j'ai l'esprit trop brumeux pour masquer cela sous des réflexions pseudo-philosophiques et universalisantes ^^


Lundi 7 avril 2008 à 14:37



Voici un extrait du recueil Les Poètes d'Aragon, dans lequel on trouve quelques perles, comme ces quelques vers. En effet, j'avoue qu' habituellement j'ai un peu de mal avec Aragon, mais ce passage là m'a beaucoup émue ! (Il fait partie du long poème que j'avais choisi de commenter)

Combien cela fait-il de jours que je l'attends

 

Combien d'hiver et de printemps cela fait-il

 

Qui peut compter sur les doigts de l'âme une éternité d'absence

 

Et ce que je n'ai pas eu de lui comme un vent dispersé

 

Je demeure dans ma vie avec devant moi ce bonheur renversé

 

Il me semble parfois pourtant le voir et qu'il me touche

 

Il me semble et je sens quelque chose de pâle sur ma bouche

 

Une ombre dans mon ombre un écho dans ma voix

 

Ne t'en va pas méchant ne t'en va pas fantôme

 

Mon cœur après vingt ans est toujours une porte qui bat

 

Sur ton départ


Mardi 25 mars 2008 à 15:00


 

Cette journée avait tout pour être ordinaire, c'était une des ces journées où l'on se laisse porter indolemment par la routine, sans se poser de questions… Bien plus, rendue impassible par la nuit blanche que je venais de traverser, les heures coulaient sur moi, impassible, qui m'étais décidée à hiberner jusqu'à l'arrivée de l'été !

 

Mais voilà, un événement est venu briser ma rassurante stagnation : une décision à prendre, quelle horreur !!!

 

En effet, le mail que j'avais envoyé la semaine dernière étant resté sans réponse, je me rassurais en supposant qu'il était passé aux oubliettes, et qu'ainsi je n'aurai pas à faire de choix ….  Oui mais voilà, ce midi je rentre, j'allume mon ordi, je jette un petit coup d'œil à mon horoscope sur ma page d'accueil Google :  

 

 

 

« Les planètes vous sont très favorables sur le plan professionnel, il serait temps maintenant d'envisager des changements importants dans ce domaine. Vous savez que vous êtes capable de grandes choses, mais votre manque de confiance en vous freine votre dynamisme. »

 

 

 

… ce sur quoi je me dis : « pfff favorables sur le plan professionnel, tu parles ! je viens de me prendre une tôle en stylistique »…

 

… et j'ouvre ma boîte mail …

 

« Chère Jessica,
L'université de Rome I “La Sapienza” est une grosse université. Je crois qu'il n'y aura pas de problème pour trouver les cours de littérature française qui vous intéressent. Nous pouvons sans aucun problème vous faire partir à Rome»

 

Je remets donc mon hibernation à plus tard, car il ne me reste plus que quelques jours pour prendre une décision, et je ne peux pour ce faire compter que sur moi-même … Deux directions s'offrent à moi : soit j'oublie ce mail, et je continue ma petite vie telle quelle, dans une certaine stabilité,  soit je me jette dans l'inconnu et alors j'accepte le changement, j'accepte le risque, et je précipite ma vie. De fait, je devrai dans les semaines qui suivent remplir les formulaires d'inscription, choisir un directeur et un sujet de mémoire … et me préparer à passer 6 mois seule dans une ville étrangère …

 

Bien… ces derniers temps, j'ai réappris à faire confiance à mon instinct, j'espère donc qu'il me sera de bon conseil …





Lundi 24 mars 2008 à 16:42

Je me permets d'écrire cet article pour vous
faire partager mes réflexions sur les rêves assez étranges que j'ai faits la nuit dernière, et qui m'ont incité à me replonger dans mon fidèle dictionnaire de la psychanalyse ! En effet, il est très rare que je me souvienne de mes rêves au réveil, et étant donné l'invraisemblance de ceux-ci, je me suis dit qu'il y avait peut-être une interprétation féconde à en tirer !


Dans mon premier rêve, je sors avec un soldat traumatisé car le pilote a sauté en vol et l'a laissé seul dans l'avion en pleine chute …


… dans le second je me baigne dans un lac situé dans une grotte avec ma mère et ma grand-mère …


… et dans le troisième je me fais couper et lisser les cheveux et je n'aime pas ça du tout …


Après avoir consulté un dictionnaire des rêves, et parlementé pendant une bonne demi heure avec Thomoo (alias Osgy pour les geeks ;-) mon camarade philosophe (assez résistant à la psychanalyse, donc on se complète ^^) j'en suis arrivée à la conclusion suivante :


Le premier rêve est assez complexe à analyser, mais on peut supposer que l'avion de guerre représente une guerre intérieure qui s'achemine vers l'échec, l'avion étant en pleine chute. Le soldat , symbole de force et de combativité, est diminué par un sentiment d'abandon et de trahison, trouvant son origine dans le départ suicidaire du pilote…
















Pour ce qui est du second rêve, l'interprétation est plus claire : c'est un symbole de protection maternelle


Et le troisième, ah le troisième ! ^^ La coupe de cheveux est symbo de l''angoisse de castration, c'est-à-dire une souffrance liée à un manque, une incomplétude… Le fait de ne pas apprécier de se faire couper les cheveux reviendrait donc peut-être à n'accepter ni l'existence de ce manque, ni les moyens pour y remédier , notamment la recherche du réconfort représenté par la mère dans le deuxième rêve…

Dimanche 23 mars 2008 à 17:03


          En ce moment, je me pose pas mal de questions sur mon mode de pensée, cette manie que j'ai d'englober la vie dans des concepts abstraits, qui finalement m'en tiennent à l'écart.  J'ai l'impression de ne vivre que dans l'attente des « moments parfaits », ces instants que l'on pense naïvement que le destin nous a réservés. Mais une fois percée cette bulle d'absolu, la vie reprend son cours, baignée d'un immobilisme qui n'est que le revers de notre idéalisme déçu.
Une vie d'idéaliste ne serait donc qu'une vie de rêves, d'espoirs, certes, mais surtout d'attente … Alors doit-on continuer à vivre pour nos idéaux, et passer ainsi à côté de plaisirs en demi-teintes, ou y renoncer, et se résoudre à ne jamais connaître le vrai bonheur ?

              Il en va de même dans tous les domaines de la vie : le perfectionnisme vaut-il qu'on lui sacrifie notre bien être ? Doit-on attendre l'amour-passion et se fermer à « l'amour-affection » ??

   En tant qu' (ancienne ??) idéaliste et adepte du compliqué venant d'entrevoir la possible impasse dans laquelle elle se dirige, je voudrais là-dessus avoir votre opinion, car je me demande si l'heure ne serait pas venue pour moi de redescendre de ma planète Idéal !


 

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