my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Lundi 25 février 2008 à 0:45


En ce moment, il me prend l'envie de retourner en Italie, le pays qui me fait rêver, celui que j'ai définitivement adopté...

Je reste fidèle à ce pays qui m'a offert les plus belles vacances de ma vie, qui 
me permet de me ressourcer, de me sentir enfin libre, différente, finalement de me sentir exister... peut être me donne t- il l'occasion d'être réellement moi !
J'y retournerai dès que possible, car l'Italie est ma bouffée d'oxygène ! Je rêve de revoir ...


... Rome et son Panthéon , qui m'a subjugué ...


























... le Campo dei Fiori, son marché animé ...


























... les promenades nocturnes le long du Tibre ...


















ou bien Florence et ses musées ...
























"Mais, malgré la rare beauté de tant de rues pleines de grandiose
et de mélancolie, rien ne peut être comparé au palazzo
Vecchio. (...) Elle a au midi la jolie galerie de Vasari, au nord la statue équestre
d'unMédicis, à ses pieds le David de Michel-Ange, le Persée de
Benvenuto Cellini, le charmant portique des Lanzi, en un mot,
tous les chefs-d'œuvre des arts à Florence, et toute l'activité de sa
civilisation."
Stendhal

... retourner voir les tableaux de Botticelli aux Offices...



Et la baie de Naples , mon Dieu qu'elle me manque !!!































"Cette baie si belle, qui semble faite exprès pour le plaisir des yeux, les collines derrière Naples, toutes garnies d'arbres, cette promenade au village de Pausilippe par le chemin en corniche de Joachim, tout cela ne peut pas plus s'exprimer que s'oublier"
Stendhal

Dimanche 24 février 2008 à 23:56

Balade du dimanche …





Encore une journée perdue, une journée passée tant bien que mal à tuer le temps, à s'occuper l'esprit en errant çà et là dans les rues (qui m'ont finalement menées au parc de Blossac), en s'imprégnant des rumeurs de la ville, en profitant du rare soleil de février …

Et pourtant je dois une fois encore admettre que cette tentative de distraction n'est pas une grande réussite !Malgré mes efforts pour me sentir en harmonie avec ce (et ceux) qui m'entourent, je me sens bien loin de ces gens qui semblent si heureux, et j'en arrive même à me sentir ridicule d'être seule et sans but précis parmi ces gens que la certitude rend si épanouis et unis. Promeneurs avec leurs chiens, couples mains dans la main ou enfants rieurs, tous me semblent être à leur place, en accord avec ce qui les entoure. Ce sont des personnages de tableaux achevés, fixés pour l'éternité dans telle ou telle pose, finis dans leurs contours comme dans leurs êtres.

Toute mon antithèse, moi qui ai l'impression de ne venir de nulle part, de n'appartenir à aucun endroit, d'être « posée » arbitrairement en tout lieu, comme on oublie un objet jetable et remplaçable. En effet, j'ai cette étrange capacité de me sentir à la fois chez moi et étrangère dans toutes situations, en tout endroit et tout pays, car la peur de partir seule à l'aventure m'a quittée en même temps que le sentiment de maitriser ma vie. Partir une semaine toute seule à Naples sans que personne ne soit au courant ? Sans problème, je commence là bas à mener ma petite vie ! Quitter Limoges pour Poitiers ? Une fois les cartons déballés, j'y suis comme chez moi !

Bref, cette petite promenade au son de Ben Harper et Five for Fighting a eu le mérite de me faire prendre un peu le soleil, et me confronter à mes semblables habitués à leur « balade du dimanche », sans toutefois me rapprocher d'eux, le Ipod avec la musique à fond n'ayant pas dû aider non plus à me sentir ancrée dans la réalité, j'avoue ^^.


Mardi 19 février 2008 à 20:07





“All the world's a stage, And all the men and women merely players”

“All the world's a stage, And all the men and women merely players”, dirait notre cher Shakespeare. A présent cette phrase, avec laquelle j'avais pourtant baptisé mon blog, m'apparaît sous une lumière nouvelle. Aujourd'hui, une discussion avec Julie m'a fait réfléchir aux différents rôles que nous jouons dans la vie. De fait, lors de la conversation, une de ses phrases a particulièrement retenu mon attention : « Jess, c'est pas toi ça ! », qui faisait suite à ma réplique complètement absurde sur les cheveux permanentés, réplique qui vue de l'extérieur, était digne d'un sketch de Samantha (avec moi dans le rôle de la brune Chantale, et Julie dans la peau de Samantha bien sûr ...) Tout ça pour dire que tout le piment de la vie réside peut-être dans l'alternance des rôles que l'on se donne : élève studieuse, et la seconde d'après greluche au 12 ème degré, et cela sans même que nous nous en rendions compte !


Changer de temps en temps de peau, laisser sa fantaisie, son imagination ou même ses impulsions surgir colore notre vie et le monde extérieur de teintes insoupçonnées, change le regard que les autres ont sur nous. Et quelle sensation étrange, de sentir le regard des autres juger ce que nous SOMMES sur un comportement que nous ne pensons pas nôtre !


En réalité, se donner un rôle et se tenir à ce personnage influe peu à peu sur notre comportement, le « personnage » déteignant en partie sur nous… Ainsi, je repense à Julie qui un jour m'a dit : « Fais semblant de t'amuser, tu vas voir ça marche ! »… Et en effet, au bout de quelques minutes de mensonge volontaire à soi-même, on arrive à ressentir ce qu'au départ nous ne faisions que feindre ! Etrange, étrange … Ce qui m'amène à remettre en question l'existence d'une permanence de l'être, ce noyau dur qui formerait notre caractère et auquel nous serions toujours fidèles : peut-être sommes nous chaque jour, chaque minute différents !!

Jeudi 14 février 2008 à 8:08



J'en profite, en ce jour de 14 février, pour vous faire partager ce poème de Baudelaire, l'un de ses plus beaux et plus connus : l'Invitation au voyage, célébration de l'amour aussi bien spirituel que charnel. C'est un poème très doux, qui nous fait voyager dans le monde de l'idéal où l'harmonie des sens et des corps prend tout son sens... Je vous laisse apprécier ...

L'invitation au voyage

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.


 

Lundi 11 février 2008 à 23:54

         



Ce matin, la journée avait mal commencé : épuisée  par deux jours d'insomnie et de tournage en rond psychologique, la voix de la prof d'Ancien Français m'a semblé être un écho lointain, la fac un dédale de couloirs parcourus d'ombres aussi floues que l'étaient mes pensées. Malgré mon irrésistible envie de me replonger dans mon lit pour une sieste de 12h d'affilée, j'ai finalement réussi à traverser les cours de l'après-midi, les yeux mi-clos et le cerveau sur mode pilotage automatique, directement relié au stylo. Arrivée au terme de cette journée, et après avoir relevé un défi que je m'étais lancée le matin sans conviction aucune, avec la quasi-certitude que la routine de la journée reprendrait son cours, écrasant cette pauvre lueur de volonté, une réflexion m'est venue quant à la circularité chronique dans laquelle se sont enferrées mes pensées depuis quelques mois.

 

En effet, l'introspection prise en elle-même et pour elle-même n'a pas grande utilité, si ce n'est celle de permettre à tout notre lyrisme plaintif de s'épancher en de longues élégies dans lesquelles nous ressassons encore et encore notre mal de vivre. Certes, la connaissance de nous-mêmes nous permet de démêler les causes de nos comportements, de remonter le fil de notre conscience jusqu'au nœud initial. Cependant, analyser ne suffit pas à enrayer des pensées et attitudes déjà fort bien installées dans la répétitive monotonie de nos journées ! L'introspection n'est pas une fin en soi, elle n'est que le chemin qui nous mène à la guérison ! De fait, cerner son ennemi – en l'occurrence la partie apathique de nous-mêmes, qui se complait dans une routine même malsaine -  est le meilleur moyen pour le détruire. Alors oui, prenons du temps pour penser à nos angoisses et nos tourments, revenons sur leurs causes, leurs desseins inconscients, mais surtout pensons aux moyens de les entraver ! Il est certes difficile d'annihiler instantanément ces pensées néfastes, qui dans leur récurrence nous rassurent, et dont la disparition nous angoisse, mais que d'autres forcent la porte de nos esprits, et bientôt les jugements destructeurs seront anéantis à leur tour. Nous ne pouvons nous détacher que de ce que nous voulons de toutes nos forces voir s'abolir, c'est pourquoi, pour réussir, nous devons substituer le volontaire au velléitaire, le « je devrais » au « je vais faire ». Ainsi, nous avançons encore et toujours, combattons cette paralysante fixité, et brisons les liens qui nous empêchaient de découvrir ce « je » en devenir, qui toujours s'altère puis renaît…

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