my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Samedi 2 février 2008 à 0:22


Avez-vous déjà ressenti cette impression d'être ici et en même temps ailleurs, rattachés au réel par un fil invisible menaçant de se briser à tout instant ? Vous savez que vous vivez, mais vous ne le  ressentez, pas, et la partie de vous qui observe le monde extérieur, l'analyse, l'interprète, n'entre jamais en communication avec celle qui éprouve, sent les choses.Quand vous vous en rendez compte, le vertige vous prend, un étourdissement provoqué par le choc de ces deux parties de vous-mêmes qui se méconnaissent l'une l'autre, et vous vous sentez impuissants face aux événements, condamnés à les laisser glisser sur vous sans tenter de leur faire prendre un autre cours. Vous les vivez, certes, mais sous le mode de l'acceptation passive, sans vouloir rien changer au monde extérieur, dont vous intégrez peu à peu les règles, jusqu'à les subsituer à votre mode de pensée initial. Il m'arrive parfois de me sentir comme emprisonnée dans une cuirasse de fer, imperméable au temps, me paralysant à une étape donnée de mon psychisme, et m'étouffant dans une attitude stoïque constante. On s'empêche de ressentir la douleur, on se convainc qu'elle n'a pas lieu d'être, car « les choses sont ainsi » et « ne pourraient pas être autrement ». Pire, quand la carapace se craquèle et laisse se déverser le flot des émotions refoulées, on en arrive même à culpabiliser de ressentir de telles émotions, et le barrage se reforme bien vite. Ne jamais rien laisser paraître à la surface, tout enfouir en soi, et même s'empêcher SOI MEME de ressentir pleinement le flot de ses émotions ! Tout cela est intéressant d'un point de vue psychanalytique : faites gaffe à votre Surmoi, ne le laissez pas vous asphyxier tel un boa autour de votre cou, car ensuite plus vous lutterez pour vous en libérer, plus il resserrera perfidement son étreinte !

 


Quelques extraits de La Nausée de Sartre, que je lis en ce moment, et que je trouve fascinant en ce qui concerne les différentes perceptions du temps que nous pouvons avoir, en fonction de la façon dont on se positionne par rapport à la vie:


« Rien n'a changé et pourtant tout existe d'une autre façon. Je ne peux pas décrire ; c'est comme la Nausée et pourtant c'est juste le contraire : enfin une aventure m'arrive et quand je m'interroge, je vois qu'il m'arrive que je suis moi et que je suis ici ; c'est moi qui fends la nuit, je suis heureux comme un héros de roman. »


« On appelle ça, si je me souviens bien, l'irréversibilité du temps. Le sentiment de l'aventure serait, tout simplement, celui de l'irréversibilité du temps. Mais pourquoi est-ce qu'on ne l'a pas toujours ? Est-ce que le temps ne serait pas toujours irréversible ? »


« Il faut choisir : vivre ou raconter »


« A chaque instant je tiens de tout mon cœur : je sais qu'il est unique ; irremplaçable – et pourtant je ne ferais pas un geste pour l'empêcher de s'anéantir »


 

Mardi 1er janvier 2008 à 20:07


(29/12/07)

    Il est 1h du matin, et la soirée que je viens de passer m'inspire quelques réflexions... En effet, nous avons commencé la soirée, Loïc et moi, par une balade le long des bords de Vienne café en main, promenade durant laquelle nous avons une fois de plus eu une conversation digne d'un épisode de Sex and the City ^^. Puis, histoire de retomber un peu en enfance,  nous sommes allés voir le dernier « Disney de Noël » : Il était une fois, une sorte de conte de fées des temps modernes. Je suis surprise de voir à quel point nos impressions sur ce film sont radicalement opposées : Loïc l'a trouvé charmant et il lui a remonté le moral, tandis que j'ai fait une réaction épidermique à tous ces épanchements sentimentaux, qui m'ont crispée  au plus haut point ! Je ne saurais pas dire si cette réaction était justifiée par le film ou si elle est le témoin de l'état de pessimisme et de cynisme profond dans lequel je suis tombée. En effet, je me rends compte que je ne crois plus en rien, et surtout pas à cet étalage de bons sentiments, que je trouve ridiculement niais. Peut-être devrais-je retrouver mes « yeux d'enfants » comme dirait Emilie, mais malheureusement je crains que la fêlure ne soit définitive.


"Le cynisme est une mauvaise couverture - mais comment se garantir du froid ? " (René Crevel)

Finalement, le cynisme n'est peut-être qu'une carapace derrière laquelle nous nous retranchons par peur de la réalité. En mettant une barrière entre nous et la vie, nous nous protégeons du  risque de perdre, mais cela nous prive également d'un possible accès au bonheur. Le cynisme serait donc l'expression d'un manque de confiance en la vie et les possibilités heureuses qu'elle peut nous offrir, un retranchement derrière le pessimisme afin de se protéger de la souffrance. Sur ce, j'en reviens à ma citation pour vous poser cette question : « comment se garantir du froid ? », c'est-à-dire de la souffrance, du sentiment d'échec ? ......... Un jour peut-être, quelqu'un parviendra à me redonner confiance en la vie et en la sincérité des sentiments … Soyons positifs, cette personne existe, et si jamais il lui arrivait de passer sur ce blog, je lui demande de me rendre immédiatement l'objet dont la photo figure ci-dessous !! :


 

 

Dimanche 18 novembre 2007 à 20:35

    Après avoir fait un petit tour sur mon blog, Julie, une amie que j'ai rencontrée cette année à la fac, m'a proposé d'étudier son écriture, ce à quoi me je suis attaché avec le plus de sérieux possible.

    Cela m'a aussi permis d'en connaître (peut-être) un peu plus sur sa personnalité assez mystérieuse... Et il faut avouer que la fin de l'analyse attise encore plus ma curiosité quant à son passé :  j'en apprends tous les jours un peu plus à ce sujet ....

   Sur ce, je lui fais de gros bisous et je la remercie pour ce p'tit mot qui m'a touchée.





    L'analyse de cette écriture nous dévoile tout d'abord un caractère  extrêmement optimiste, ambitieux et motivé, d'où une grande persévérance dans les objectifs (certes parfois un peu fluctuants) qu'elle se fixe. Elle possède une personnalité équilibrée et dotée de capacités d'organisation. 

    De plus, son énergie débordante, signe de bonne santé physique et morale, témoigne d'un besoin de dépense physique. (Ai-je besoin de mettre en parallèle que l'étude  révèle également une forte libido?Je vous laisse établir le lien … ou non …).

    Elle apprécie également séduire, et se montre généreuse et respectueuse envers autrui.

    Néanmoins, quelques indices nous laissent penser que cette jeune femme souffre d'insatisfactions sexuelles, et se laisse parfois aller à l'arrogance et au mensonge, ce qui peut la mener vers l'infidélité (sexuelle).


Samedi 17 novembre 2007 à 13:09

Voici avec un peu de retard dans le planning (et c'est peu de le dire ^^), l'analyse graphologique de Clarisse ! Je la remercie de m'avoir fait confiance et permis d'étudier à la loupe tous les recoins de son inconscient .
Finalement, elle qui avait peur que je découvre une quelconque perversion ou une névrose dissimulée s'en sort avec un bilan très positif, et, selon l'intéréssée, plutôt juste ...





Cette écriture témoigne d'une personnalité équilibrée, dotée d'intelligence et de vivacité d'esprit. Elle révèle également un caractère ouvert aux autres, sociable et généreux, faisant preuve de sens de l'humour et d'une grande imagination.

            En outre, à travers cette écriture transparaît le besoin d'indépendance de cette jeune femme, aussi bien dans la sphère privée que professionnelle, domaine dans lesquels elle allie ambition et dynamisme.

            Néanmoins, cet équilibre est parfois brisé par des périodes dépressives, durant lesquelles le doute et le manque de confiance en soi ressurgissent sous l'effet de souffrances qui, faisant voler en éclat l'optimisme apparent, font ressurgir l'anxiété fondamentale du sujet.


Jeudi 25 octobre 2007 à 18:16

Et si la chance pouvait nous sourire à nous aussi! Une bouffée d'optimisme et de poésie à l'état pur ! 

 

 La fille sur le pont est un film qui m'a beaucoup touché, certainement parce que je suis dans une période très pessimiste et qu'il a apporté un peu de lumière à ma vision du monde quelque peu (et c'est un euphémisme) désenchantée, à l'exemple de celle d'Adèle au début du film. La réplique qui suit en est d'ailleurs une parfaite illustration  :


« Peut-être que j'ai jamais mérité mieux ? Ca doit être écrit quelque part, j'sais pas où. Y en a qui sont fait pour vivre en rigolant, moi j'ai jamais passé un seul jour de ma vie sans me faire avoir. » (Adèle)


Adèle (Vanessa Paradis), sans cesse en quête de plaisir sans jamais arriver à être heureuse, considère sa vie comme une longue suite d'échecs (sur ce point, la première scène du film, un monologue de 8 minutes tourné en une seule prise par Vanessa Paradis, est exemplaire : voir la vidéo ci-dessous pour la fin du monologue: cela vaut vraiment le détour !). A bout de force, elle est sur le point de se jeter du haut d'un pont quand Gabor (Daniel Auteuil) fait irruption pour l'en empêcher. L'espoir renaît alors de cette rencontre providentielle. Lanceur de couteau, Gabor a besoin d'une cible qui ne craigne ni le danger ni la mort, et propose à Adèle de devenir son assistante. De fil en aiguille, les protagonistes se lient d'un sentiment quelque peu ambigu, Gabor jouant tour à tour le rôle d'ange gardien et d'amant virtuel. Finalement, Adèle se rend compte que l'homme que le destin a mis sur son chemin ne pourra plus quitter sa vie, leurs deux êtres conjugués formant un halo protecteur qui la préserve de la malchance.


Par conséquent, Patrice Leconte nous livre avec La fille sur le pont une fable pleine de tendresse, d'optimisme et de poésie, ce que renforce le choix du noir et blanc. De fait, nous entrons dans un univers étrange et atemporel, et sommes d'autant plus disposés nous y immerger que les acteurs sont excellents. En effet, le monologue de Vanessa Paradis au début du film, poignant, déconcertant, vient nous prouver son talent d'actrice, tandis que la scène du lancer de couteau dans la grange, hautement suggestive et sensuelle, permet à Patrice Leconte de laisser s'exprimer tout son génie de réalisateur.


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