En ce moment, je me pose pas mal de questions sur mon mode de pensée, cette manie que j'ai d'englober la vie dans des concepts abstraits, qui finalement m'en tiennent à l'écart. J'ai l'impression de ne vivre que dans l'attente des « moments parfaits », ces instants que l'on pense naïvement que le destin nous a réservés. Mais une fois percée cette bulle d'absolu, la vie reprend son cours, baignée d'un immobilisme qui n'est que le revers de notre idéalisme déçu.
Une vie d'idéaliste ne serait donc qu'une vie de rêves, d'espoirs, certes, mais surtout d'attente … Alors doit-on continuer à vivre pour nos idéaux, et passer ainsi à côté de plaisirs en demi-teintes, ou y renoncer, et se résoudre à ne jamais connaître le vrai bonheur ?
Il en va de même dans tous les domaines de la vie : le perfectionnisme vaut-il qu'on lui sacrifie notre bien être ? Doit-on attendre l'amour-passion et se fermer à « l'amour-affection » ??
En tant qu' (ancienne ??) idéaliste et adepte du compliqué venant d'entrevoir la possible impasse dans laquelle elle se dirige, je voudrais là-dessus avoir votre opinion, car je me demande si l'heure ne serait pas venue pour moi de redescendre de ma planète Idéal !