my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Mardi 25 mars 2008 à 15:00


 

Cette journée avait tout pour être ordinaire, c'était une des ces journées où l'on se laisse porter indolemment par la routine, sans se poser de questions… Bien plus, rendue impassible par la nuit blanche que je venais de traverser, les heures coulaient sur moi, impassible, qui m'étais décidée à hiberner jusqu'à l'arrivée de l'été !

 

Mais voilà, un événement est venu briser ma rassurante stagnation : une décision à prendre, quelle horreur !!!

 

En effet, le mail que j'avais envoyé la semaine dernière étant resté sans réponse, je me rassurais en supposant qu'il était passé aux oubliettes, et qu'ainsi je n'aurai pas à faire de choix ….  Oui mais voilà, ce midi je rentre, j'allume mon ordi, je jette un petit coup d'œil à mon horoscope sur ma page d'accueil Google :  

 

 

 

« Les planètes vous sont très favorables sur le plan professionnel, il serait temps maintenant d'envisager des changements importants dans ce domaine. Vous savez que vous êtes capable de grandes choses, mais votre manque de confiance en vous freine votre dynamisme. »

 

 

 

… ce sur quoi je me dis : « pfff favorables sur le plan professionnel, tu parles ! je viens de me prendre une tôle en stylistique »…

 

… et j'ouvre ma boîte mail …

 

« Chère Jessica,
L'université de Rome I “La Sapienza” est une grosse université. Je crois qu'il n'y aura pas de problème pour trouver les cours de littérature française qui vous intéressent. Nous pouvons sans aucun problème vous faire partir à Rome»

 

Je remets donc mon hibernation à plus tard, car il ne me reste plus que quelques jours pour prendre une décision, et je ne peux pour ce faire compter que sur moi-même … Deux directions s'offrent à moi : soit j'oublie ce mail, et je continue ma petite vie telle quelle, dans une certaine stabilité,  soit je me jette dans l'inconnu et alors j'accepte le changement, j'accepte le risque, et je précipite ma vie. De fait, je devrai dans les semaines qui suivent remplir les formulaires d'inscription, choisir un directeur et un sujet de mémoire … et me préparer à passer 6 mois seule dans une ville étrangère …

 

Bien… ces derniers temps, j'ai réappris à faire confiance à mon instinct, j'espère donc qu'il me sera de bon conseil …





Lundi 24 mars 2008 à 16:42

Je me permets d'écrire cet article pour vous
faire partager mes réflexions sur les rêves assez étranges que j'ai faits la nuit dernière, et qui m'ont incité à me replonger dans mon fidèle dictionnaire de la psychanalyse ! En effet, il est très rare que je me souvienne de mes rêves au réveil, et étant donné l'invraisemblance de ceux-ci, je me suis dit qu'il y avait peut-être une interprétation féconde à en tirer !


Dans mon premier rêve, je sors avec un soldat traumatisé car le pilote a sauté en vol et l'a laissé seul dans l'avion en pleine chute …


… dans le second je me baigne dans un lac situé dans une grotte avec ma mère et ma grand-mère …


… et dans le troisième je me fais couper et lisser les cheveux et je n'aime pas ça du tout …


Après avoir consulté un dictionnaire des rêves, et parlementé pendant une bonne demi heure avec Thomoo (alias Osgy pour les geeks ;-) mon camarade philosophe (assez résistant à la psychanalyse, donc on se complète ^^) j'en suis arrivée à la conclusion suivante :


Le premier rêve est assez complexe à analyser, mais on peut supposer que l'avion de guerre représente une guerre intérieure qui s'achemine vers l'échec, l'avion étant en pleine chute. Le soldat , symbole de force et de combativité, est diminué par un sentiment d'abandon et de trahison, trouvant son origine dans le départ suicidaire du pilote…
















Pour ce qui est du second rêve, l'interprétation est plus claire : c'est un symbole de protection maternelle


Et le troisième, ah le troisième ! ^^ La coupe de cheveux est symbo de l''angoisse de castration, c'est-à-dire une souffrance liée à un manque, une incomplétude… Le fait de ne pas apprécier de se faire couper les cheveux reviendrait donc peut-être à n'accepter ni l'existence de ce manque, ni les moyens pour y remédier , notamment la recherche du réconfort représenté par la mère dans le deuxième rêve…

Dimanche 23 mars 2008 à 17:03


          En ce moment, je me pose pas mal de questions sur mon mode de pensée, cette manie que j'ai d'englober la vie dans des concepts abstraits, qui finalement m'en tiennent à l'écart.  J'ai l'impression de ne vivre que dans l'attente des « moments parfaits », ces instants que l'on pense naïvement que le destin nous a réservés. Mais une fois percée cette bulle d'absolu, la vie reprend son cours, baignée d'un immobilisme qui n'est que le revers de notre idéalisme déçu.
Une vie d'idéaliste ne serait donc qu'une vie de rêves, d'espoirs, certes, mais surtout d'attente … Alors doit-on continuer à vivre pour nos idéaux, et passer ainsi à côté de plaisirs en demi-teintes, ou y renoncer, et se résoudre à ne jamais connaître le vrai bonheur ?

              Il en va de même dans tous les domaines de la vie : le perfectionnisme vaut-il qu'on lui sacrifie notre bien être ? Doit-on attendre l'amour-passion et se fermer à « l'amour-affection » ??

   En tant qu' (ancienne ??) idéaliste et adepte du compliqué venant d'entrevoir la possible impasse dans laquelle elle se dirige, je voudrais là-dessus avoir votre opinion, car je me demande si l'heure ne serait pas venue pour moi de redescendre de ma planète Idéal !


 

Samedi 8 mars 2008 à 18:47

En ce moment je me nourris, je m'abreuve de la poésie Baudelairienne, si éclatante de vérité , si belle que je me laisserais porter par les Fleurs du Mal des heures entières …

 

 

Le Voyage

 

 

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'Homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : « Ouvre l'œil ! »
Une voix de la hune, ardente et folle, crie :
« Amour… gloire… bonheur ! » Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.


Ô le pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son œil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

 

 

 

 

 

 

Samedi 8 mars 2008 à 18:41

Je me bats pour ne pas que s'essouffle le mouvement d'optimisme de ces derniers mois, dont la source menace à tout moment de se tarir. Je dois me faire violence pour conserver cette vitalité retrouvée, cette timide tentative de reprendre le pouvoir sur ma mélancolie pathologique. Les retombées succèdent aux élans, les envols se soldent parfois par des chutes, mais tout cela n'est que le cycle naturel de l'existence. Chaque échec est en quelque sorte une possibilité de renaissance, donc de changement et d'évolution. Et même, nous devons prendre nos échecs non comme des fins mais comme des étapes, non comme des obstacles mais comme des événements qui vous propulsent vers le nouveau et l'inconnu. L'enfermement, l'obsession et l'immobilité sont destructeurs, c'est pourquoi il faut se faire violence, trouver la force d'avancer, encore et toujours, de réfléchir un temps puis de repartir de plus belle … Car, comme dirait un éternel optimiste que je connais très bien, le meilleur est toujours à venir !!

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?

Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau !

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