my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Mardi 20 juillet 2010 à 15:01

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La fin de l’année universitaire est arrivée, clôturant par la même occasion l’Ere Scolaire dans laquelle j’évoluais depuis une vingtaine d’années…Mon concours en poche, je n’ai dorénavant plus à sillonner les couloirs de la fac, à prendre 12 pauses cafés dans la journée avec les collègues de promo, à en regarder certains faire du bruit à la BU dans le seul but de faire enrager le gourou des lieux (je n’aurai même plus à en rire, Dieu soit loué !), à relever toutes les allusions salaces lors des explications de texte, ou bien à manger une salade à 1,50€ entourée de toute une tablée de Capéssiens délurés … bref, tout ce qui n’était que distractions étudiantes sans intérêt. Improductives et superficielles. Voire même une honte, une insulte à notre bienveillante Education nationale. Maintenant que tout cela est fini et que l’on passe enfin aux choses sérieuses, je suppose que je n’ai plus qu’à dire : Youpi. Avec grande conviction, bien sûr …

A peine deux semaines après les résultats du concours, je sens déjà poindre, entre l’enthousiasme d’un accomplissement et celui d’un nouveau départ, une certaine nostalgie de la vie étudiante que je laisse désormais derrière moi. En effet, une fois la période d’euphorie retombée, l’adrénaline ayant quitté mes veines, après avoir passé des mois (voire même des années) à travailler dans le but bien précis d’ « avoir un bon métier et de réussir dans la vie » (family quote ;), et maintenant que les portes du monde adulte s’ouvrent à moi, je suis, je l’avoue, partagée entre joie et crainte. Non pas une peur du changement, que j’ai toujours considéré comme un défi et une source d’enrichissement, mais surtout une crainte de changer, de rentrer dans le moule que l’on m’aura fabriqué sur mesure. Prof tu seras, un modèle tu seras : tes vêtements tu surveilleras (cachez moi cette jupe et ces vêtements trop colorés que je ne saurais voir), ton langage tu châtieras (haro sur les expressions trop familières indignes d’un représentant de … keuf keuf … la Culture  … bouarf rezhub * étranglement*), et enfin de rire tu t’abstiendras (sous peine de voir descendre en flèche ton capital autorité et crédibilité). En bref, je redoute de me conformer peu à peu et inconsciemment à cette image lisse et austère que l’on attend que j’endosse dès le 1er septembre, et de ne pouvoir, même après avoir quitté la classe, ôter ma tenue de scène et redevenir tout simplement moi-même. J’ai peur de la lente lobotomie qui guette ceux qui, pris malgré eux dans un système, se conforment lentement à ses principes, jusqu’à ne plus penser que par et pour lui, sans aucune hauteur de vue, et ne sachant plus s’ouvrir aux deux vertus si colorés de la vie, que sont  l’Imagination et le Hasard. Deux principes qui donnent à notre existence toute sa saveur, et qu’il serait dommage de ne plus goûter. J’ai peur que ne s’insinuent en moi, peu à peu, tous les poisons qui nous menacent quotidiennement et auxquels je tente de résister : l’antipathie, l’aigreur et l’abattement. A ce propos, j’ai souvent remarqué que le fait de sourire était souvent perçu non comme une marque d’amabilité ou de bienveillance, mais comme un signe de faiblesse, comble de dérision, à une époque où les relations sociales auraient bien besoin d’une once d’affabilité ! Pourquoi tant de grévistes du sourire dans nos rues ? Pourquoi ces visages fermés qui nous agressent ?

Mais revenons au sujet qui me tient à cœur : nous travaillons, depuis notre tendre enfance, dans le but de réaliser ce que notre éducation parentale nous a présenté comme LE but ultime de toute une vie : le Travail ! (dommage que la fonction « auréole bleutée » ne soit pas encore disponible dans le traitement de texte …).Certes. Mais une fois les études terminées et le but presque atteint, en lieu et place de la plénitude et du bonheur annoncés, se retrouve, une nouvelle fois, dans tout son insaisissable éclat : le manque. Cette sensation de vacuité,  nous permettant de réaliser que notre vie ne se fige pas quand un but se réalise, cache en réalité le foyer de notre énergie vitale : un infini besoin de désirer*. Ne serions-nous donc jamais satisfaits de nos réussites, aurions-nous toujours besoin d’un aiguillon afin de donner un nouveau souffle et un sens plus vaste à notre vie ? Sans doute est-ce là ce qui fait le fardeau et la fortune des plus idéalistes d’entre nous !

*NB :réflexion et exemplification a posteriori : Scrat serait-il heureux ad vitam eternam s’il arrivait à attraper sa noisette, ou bien se mettrait-il en quête d’une pomme de pin ? ;)

 

Dimanche 13 juin 2010 à 18:28

http://my.dreams.cowblog.fr/images/waytoheavenbymalta-copie-1.jpgIl y a encore quelques mois de cela, je voyais l’horizon de mes rêves se rétrécir, et mon avenir s’obscurcir, à peine éclairé d’une flamme vacillante qui consumait peu à peu  les fragiles illusions qui me soutenaient encore. Je sentais s’abattre insidieusement sur mes épaules tout le fardeau d’un présent insignifiant, qui me soustrayait à ma propre existence pour m’écraser de sa masse inerte. Ce quotidien sombre et borné, me privant peu à peu de lumière vitale, m’entrainait inexorablement vers les falaises du néant, vastes promontoires qui surplombe le gouffre de la Folie.
Oui mais voilà, j’ai le Vertige. Le Vide absolu me terrorise, et ma raison, par je-ne-sais quel miracle, a tendu un filet qui m’a empêchée de sombrer. Bien plus, elle a soufflé sur la flamme moribonde du désespoir, et mis au bucher mes idées noires, faisant ainsi jaillir de ce brasier de splendides étincelles de fantaisie et de soif de vivre.

Ainsi, j’ai pour le moment retrouvé le chemin de ma vie, et j’aperçois, certes encore indistinctement, une relative liberté qui se profile à l’horizon. J’ai fait la paix avec le quotidien, et nous nous supportons l’un l’autre sans nous brutaliser. Néanmoins, il m’arrive souvent de penser à une personne que j’ai lâchement abandonnée en cours de route, il y a quelques années, persuadée que sa superficialité surannée ne me serait plus d’aucune « utilité » - et le mot est choisi à propos - dans la poursuite de mon existence. Je ne la sentais plus capable d’affronter les impératifs toujours plus exigeants du quotidien, et l’ai donc cruellement privée de sa nourriture vitale : ses rêves. Elle a ainsi dépéri à mes côtés sans que je ne jette un seul regard sur elle, pour enfin disparaître totalement, dans ma plus cruelle indifférence. Mais aujourd’hui, il me semble parfois que sa timide présence m’accompagne encore, que cette enfant, abandonnée le long d’une route, n’attend qu’un signe de ma part pour rejoindre à nouveau ma vie.

http://my.dreams.cowblog.fr/images/swingbyMemo89.jpgComment ai-je pu oublier cette enfant qui aimait tant faire de sa vie une scène de théâtre, une aventure quotidienne? Les jeux de piste, les chasses au trésor, les énigmes, les cachettes, les ridicules petits films tournés avec le caméscope familial, et enfin les inventions toutes plus saugrenues les unes que les autres… Sa légèreté enjouée et romanesque me manque, et me fait regretter ma stupide et vaniteuse négligence. Bien sûr, il s’agit bel et bien de mes rêves et mes espoirs d’enfance –voire d’adolescence, que j’ai tenté d’incarner dans cette enfant délaissée. Il ne s’agit nullement de parler de moi à la 3ème personne à la manière d’un César ou – plus proche de nous – d’un Delon à l’égo surdimensionné ;) – mais bel et bien d’une mise à distance signifiante : cette enfant me ressemble, certes, mais elle demeure pour moi une étrangère. En effet, à la pensée de cette enfance révolue, de ce temps qui coule inlassablement et nous contraint à laisser des parcelles de nous en chemin, une sensation vertigineuse me prend, et je ressens alors avec douleur et pénétration toute la fragile valeur que prend notre existence, en regard avec son inexorable terme. Afin de lui donner le plus de couleurs et de consistance possible, sans doute devrions nous prendre garde de ne jamais perdre de vue nos rêves, ces bulles d’oxygène que nous étouffons malheureusement au contact du pessimisme et du fatalisme environnant. En un mot, s’efforcer de ne pas s’oublier, en recouvrant hermétiquement nos espérances d’une étanche pellicule d’impératifs et de bienséances sociales. Nos rêves ne disparaissent pas, ils s’égarent en cours de route, et il ne tient qu’à nous, l’espace d’un instant, d’observer brièvement le chemin parcouru afin de les saisir à nouveau. Même fantasques, mêmes irréalisables, ils nous ont façonnés, et forment de solides passerelles vers les parties les plus lumineuses de nous-mêmes... 

Dans cette interview, Jacques Brel nous livre sa conception du rêve … Très pertinente, à mon avis …
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"Quand Brel parle des rêves"


Samedi 5 juin 2010 à 16:25

 Après une année d’absence, je vais tenter de redonner vie à ce blog avant qu’il n’expire définitivement, face au découragement et à l’insatisfaction qui étouffent mes mots et paralysent ma pensée depuis tout ce temps.  Depuis des mois, et malgré une sourde envie de m’exprimer, il m’est impossible d’écrire plus de deux phrases sans les effacer aussitôt après, insatisfaite devant leur fadeur et leur inconsistance. J’ai l’oppressante sensation que mon inspiration s’est tarie, que le flux de mes paroles est désormais disharmonieux, discordant, et qu’il n’en émane qu’un faible son éraillé. Je me remets ainsi à mon clavier, tiraillée entre le désir de partager mes réflexions, et la crainte de ne livrer qu’une pensée sans épaisseur. C’est donc avec indulgence que je vous demande de considérer ce nouveau départ : mon écriture a sans doute perdu en fluidité, les thèmes abordés en pertinence et en originalité  …

 
Il est ainsi tout naturel que je commence par vous parler d’une chose dont je prends de plus en plus conscience en ce moment, à savoir l’importance que revêt parfois pour nous le jugement d’autrui … ce même regard auquel je prends le risque de me confronter en écrivant sur ce blog !

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En effet, comment parvenir à avancer, quand le moindre jugement défavorable à notre égard – qu’il soit avéré ou le fruit de notre imagination - nous paralyse, et nous immobilise dans une remise en question stérile et destructrice ? Et, bien plus, pourquoi avoir besoin de l’assentiment d’un regard inconnu pour légitimer nos choix, voire même notre simple présence au monde ? Demandez-moi qui je suis, et je vous tendrai un miroir : je ne suis que l’image plus ou moins composite qu’ont forgée pour moi ceux qui ont croisé mon chemin. Le miroir fût-il ébréché par un choc, et je vacille, mes contours se métamorphosent, ondoient, pour finalement se figer dans une monstrueuse irrégularité. 

Poussé à son paroxysme, un tel abandon de soi au jugement d’autrui ne peut mener qu’à l’étiolement pur et simple de notre être, qui se fissure au fil des rencontres pour ne plus ressembler au final qu’à un misérable bris de glace, réfléchissant servilement les Principes hétéroclites que nous ont insidieusement soufflés nos juges tout-puissants: nos semblables.

Avant d’en arriver à un tel dynamitage, je tente de puiser en moi des ressources positives, je m’efforce  de déceler ce noyau dur de ma personnalité qui me permettrait de figer en une certitude ce qui pour le moment n’est que fragilité et instabilité. Bien que je doute de son existence, je postule cette permanence, et je la cherche: elle seule me permettra de former un rempart contre ces rafales de regards, qui m’aliènent autant qu’ils me révèlent ....

                                 ...
Ou bien, solution la plus radicale entre toutes :

Fermer les yeux . Mais c’est alors toute une éducation qui est à refaire. 

♦♦♦

Texte de Sartre sur la honte

Dimanche 16 mai 2010 à 23:25


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En attendant de nourrir ce blog de nouveaux articles, je me permets de faire la suggestion à tous les gourmands qui passeraient par ici d'aller faire un tour sur le site d'un très bon ami à moi : The Donut Master, pour ceux qui ont suivi mon blog , désormais rebaptisé
The Naked French

Vous y trouverez des recettes simples et savoureuses, et je parle en connaissance de cause : le cake chèvres/lardons/basilic est devenu un de mes grands classiques, et je ne doute pas que sa
tarte aux fraises (notre passion commune ^^) soit également délicieuse!

 Il a également saupoudré son blog de quelques réflexions sur des thèmes tels l'expérience,
l'action et bien d'autres à venir ! (je le connais, le petit, et ça bouillonne autant dans sa tête que dans sa marmite ;)

Mardi 3 mars 2009 à 13:10

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Une belle matinée ensoleillée, et un regain de motivation pour commencer la journée ! J'en profite donc pour poursuivre mes révisions et mettre un peu plus d'ardeur à la tâche. En effet, le Jour J approche, et je suis loin d'être prête. De toutes façons, je crains que même en y passant mes nuits, je ne me sentirai jamais prête, donc je me contente de faire mon possible .
Que j'aime le soleil ! En cas d'échec au concours, la météo pictavienne devra être tenue pour seule responsable!

Bref, trêve de bavasseries, j'ai encore des tonnes de théories à me mettre dans le crâne, des fiches de grammaire à ingurgiter, et une cure d'Ancien Français en intraveineuse... Pas très digeste, tout ça, je le concède ! Vivement la fin mars, et la vie "normale" qui va pouvoir reprendre son cours : Toulouse, Angoulême, Londres ... autant de projets qui pallient un temps grisâtre! (A ce propos, je suis réservable à partir de début avril pour week-ends de toutes sortes, attention places limitées ^^).

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