my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Samedi 5 juillet 2008 à 22:07



Je me demande parfois pourquoi nous (et quand je dis nous , j'inclue surtout les filles) sommes attirées par les relations malsaines, celles qui nous rabaissent, blessent notre ego, et  nous font plus de mal qu'elles ne permettent de nous épanouir. En effet, le besoin affectif que nous éprouvons, et qui n'est pas comblé, nous pousse à nous faire du mal dans l'attente d'un bien ultérieur ! Reste à savoir POURQUOI nous persévérons alors même que nous souffrons de l'indifférence , de la méchanceté et du mépris parfois croissants de l'autre, qui profite de notre faiblesse. Sans doute gardons nous l'espoir illusoire – et humaniste- que nous parviendrons à faire changer les gens en redoublant d'efforts et de sympathie. Or, les attentions que nous lui portons nourrissent l'ego de celui qui les reçoit, et qui ne rend que du négatif. Je comprends maintenant cette sentence que j'ai entendue (et reniée !) tant de fois : « les gens ne changent pas ». Je me rends compte désormais que la solution n'est pas dans la tentative désespérée de faire changer l'autre en se changeant soi-même : le remède est dans la fuite, qui s'avère bien plus salvatrice que l'acharnement dans une relation dégradante. Aimons-nous un peu, MERDE !

Jeudi 22 mai 2008 à 12:56



 « Tu penses trop » me disait récemment un ami .Et finalement, il n'a peut-être pas tout à fait tort. Je me torture assez souvent avec des questions sans réponses, qui me freinent plus qu'elles ne me stimulent dans ma vie quotidienne. Alors pour immobiliser ces « ptits moulins dans ma tête », comme le dirait une chanteuse à peu près inconnue (je vous mets à la fin de l'article le lien vers sa chanson, assez rigolote et caractéristique de mon état d'esprit), en cette période de vacances (eh oui, parmi les joies de la fac : être en vacances à la mi-mai !), j'expérimente une nouvelle cure : 12h de sommeil quotidiennes, et le reste du temps : l'hyperactivité. En effet, pendant les douze heures actives qu'il reste, il suffit de remplir sa journée au maximum, de ne pas avoir une minute pour s'ennuyer (et donc PENSER), et surtout de fixer ses pensées sur du CONCRET, et la vie, est déjà moins pesante !!






Mardi 20 mai 2008 à 23:07

 De l'idéalisme ...




 





 

 


...au nihilisme ...

 


 

 


 


 

 

 

 

 


 

 

...il n'y a que quelques désillusions ...


A force de m'interroger sur le sens de la (de ma ?) vie, je constate le caractère illusoire et dérisoire de tous ces idéaux que nous nous érigeons en ligne de vie : l'Amour, le Bien, la réussite sociale, la reconnaissance etc, ne sont que des paravents visant à masquer notre angoisse face à l'insignifiance de notre existence. Notre vie, issue du néant, n'a pour seul but que d'y retourner, et tout ce qui se passe entre temps n'est que contingence et vanité. La vie n'a de sens que celui que nous nous fixons pour la rendre plus supportable. Or, quand cette signification s'est consumée dans le brasier de nos déceptions, que nous reste-t-il, qui nous permette de continuer à avancer avec détermination ? Quand nous nous retrouvons dans les abîmes de l'Ennui et du dégoût de la vie, deux solutions s'offrent à nous : soit nous tentons d'oublier en sombrant dans la névrose, ou pour les plus faibles, en nous ôtant la vie, ou bien nous choisissons la voie de la Volonté, ce sentiment qui dégage assez de force pour nous faire remonter jusqu'à la surface. Toutefois, je me demande si la volonté existe en elle-même, ou si elle se nourrit de quelque chose de plus puissant … auquel cas cette théorie serait assez caduque, car elle rejoindrait celle, idéaliste, de l'existence d'une valeur suprême nous permettant de dépasser notre condition…Or c'est bel et bien l'absence de valeurs qui nous a justement mené au renoncement et au dégoût !

 

Bref, je pense que le fouillis théorique dans lequel je m'embarque reflète assez bien la confusion de mes pensées !

 

Si je veux faire plus concis, voilà grosso modo la question à laquelle je souhaiterais répondre : de l'idéaliste ou du nihiliste, qui est le plus heureux ? Celui qui vit dans l'attente de la réalisation de ses idéaux, et qui, de désillusions en désillusions, finit sa vie dans l'aigreur et l'amertume ? Ou celui qui réalise dès le départ que la vie n'est que futilité, évanescence, et qui traverse une existence résignée à la platitude et à l'impuissance, voyant tout sous le signe de l'ironie et de la dérision ? L'existence est-elle aspiration à la plénitude ou résignation à l'incomplétude ? Bien que je sois en train de sombrer dans un nihilisme résigné, aucune de ces deux postures de vie ne me semble convenable, c'est pourquoi je cherche à en trouver une troisième qui les dépasserait toutes deux !


Dimanche 27 avril 2008 à 15:11



Je vous fais partager quelques citations de mes récentes lectures, dans lesquelles est exprimée une même réflexion sur l'attachement, voire l'amour, qui ne m'avait jamais traversée l'esprit et prend le contrepied de ma définition de l'amour …

 

« Nathanaël, car ne demeure pas auprès de ce qui te ressemble ; ne demeure jamais, Nathanaël. Dès qu'un environ a pris ta ressemblance, ou que toi tu t'es fait semblable à l'environ, il n'est plus pour toi profitable. Il te faut le quitter. Rien n'est plus dangereux pour toi que ta famille, que ta chambre, que ton passé »

(Les nourritures terrestres, Gide)

 

« Quand tu aimes il faut partir

Quitte ta femme quitte ton enfant

Quitte ton ami quitte ton amie

Quitte ton amante quitte ton amant

Quand tu aimes il faut partir »

(Du monde entier au cœur du monde, Cendrars)


Gide et Cendrars défendent ainsi l'idée que nul ne doit s'attacher et demeurer auprès de ce qu'il aime, et toujours partir en quête de nouveauté.

Moi qui ai toujours considéré l'amour comme synonyme d'attachement et de fidélité, je me demande quel est la finalité de ce mouvement incessant vers le nouveau : que cherche t on dans ce refus de la permanence, corolaire d'un refus de l'amour ? Peut-être la crainte de souffrir est-elle à l'origine de ce comportement, ou bien la peur de ne pas pouvoir ainsi connaître toutes les infinies richesses que la vie nous réserve, et dont on fait le choix de ne pas profiter en s'immobilisant en un endroit ou auprès de quelqu'un.


D'un autre côté, certes, l'attachement nous fait prendre le risque de souffrir d'une éventuelle séparation, et nous devons en cela faire preuve de prudence et de retenue,  mais il nous ouvre également à toute une palette d'émotions que celui qui est sans attache ne peut ressentir que de façon superficielle ...

PS: Réflexion culturelle du jour : Eh oui, Christophe Maé n'a rien inventé ! :-p ... Ok, je sors ...

Dimanche 27 avril 2008 à 14:21




Je m'interroge actuellement sur la nécessité d'une incessante introspection : se chercher indéfiniment est le meilleur moyen de se perdre totalement dans la complexité de notre psychisme! Comment laisser place à nos instincts, comment permettre à nos désirs de se manifester, quand, pris dans les glace de l'Identité que nous nous sommes forgés, nous ne sommes plus capables d'aucune évolution ?? Les désirs, dont la renaissance est infinie, constituent le sol fertile qui nous permet de croître, d'avancer. Ceux-ci favorisent la réflexion et l'enrichissent, tout comme la réflexion possède également des vertus protectrices quand nos instincts pourraient nous être fatals. J'ai récemment lu Les nourritures terrestres,  roman dans lequel Gide mène une réflexion très intéressante sur cette question :


 « Connais toi toi-même. Maxime aussi pernicieuse que laide. Quiconque s'observe arrête son développement. La chenille qui chercherait à « bien se connaître » ne deviendrait jamais papillon. »


Je trouve cette phrase particulièrement percutante : pourquoi vouloir à tout prix se pétrifier dans une identité fixe et perpétuelle, quand toute la richesse de l'être humain réside dans sa capacité d'adaptation à l'inconnu, d'évolution constante ? Car celui qui finit par « se trouver » stoppe dans le même temps son développement, demeurant par la suite fidèle à la conduite qu'il s'est fixé.


Peut-être cet article n'est-il guidé que par mon désir inconscient de me rassurer sur le flou identitaire qui m'habite ces derniers temps, en lui donnant une vertu créatrice : ne pas connaître à la perfection toutes les parcelles de son être ne nous offre t-il pas une multitude de possibilités ? N'est-ce pas la preuve que, loin d'être limitée, notre personnalité est en perpétuel devenir, tel un arbre qui se ramifie à l'infini sans pour autant perdre de sa solidité ?

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