my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Lundi 20 octobre 2008 à 22:28



« L'amour aveugle », ou l'illusion de la passion éternelle et inconditionnelle...


Parmi la multitude de clichés romantiques qui courent encore à propos de l'amour, il en est un qui a la vie dure , à savoir l'illusion de l'amour inconditionnel, ou encore ce que l'on appelle « l'amour aveugle ». L'amour ainsi défini serait en effet un sentiment immuable, d'une force suprême, résistant aux obstacles les plus ardus, cela même quand l'être aimé manque de bienveillance envers nous.

Combien de fois a t-on entendu invoquer l'amour comme excuse parfaite et indiscutable? : « Il ne me respecte pas ...oui mais je l'aime » ! Ou encore : « Cette femme est odieuse envers moi … si je ne l'aimais pas je serais parti depuis longtemps!

Certes, l'amour nous fait accepter beaucoup d'attitudes, de paroles blessantes, qui de la part d'amis ou de simples connaissances nous auraient fait sortir de nos gonds. Mais il me semble que, si au départ l'illusion amoureuse dans laquelle nous baignons nous permet de voleter gaiement et légèrement au dessus de tout cela, il est inévitable qu'elle se craquèle au fil du temps, si elle n'est pas entretenue par ce qui au départ a permis sa cristallisation. Le coup de foudre existe, certes, mais, si intense soit il, il ne permet pas d'assurer la pérennité de la relation qui en découle !

Je veux par là mettre en garde tous ceux qui, assurés de l'amour qu'on leur porte, se bercent de l'illusion qu'ils peuvent se permettre d'être désagréable sans risquer de perdre l'autre. Le sentiment qu'ils ont inspiré , bien qu'authentique et intense à sa naissance, décroit nécessairement s'il est confronté à un mur d'indifférence. En effet, s'il est capable pour un temps de vivre en autarcie, en se repaissant de ses chimères, , arrive le moment où, ayant épuisé toutes ses ressources, il s'arrache à sa sphère idyllique afin que lui soit rendu un peu de cet amour. Il réclame alors un écho à son affection, un peu de réciprocité à sa passion... Et s'il ne trouve rien, qu'arrive t-il ? Il agonise et il meurt.

 

Jeudi 16 octobre 2008 à 19:22



A bout de souffle


Quand l'asphyxie guette, quand notre énergie vitale s'amenuise, et que ni le contact avec les autres ni le sommeil ne parviennent à reconstituer nos forces, où puiser notre oxygène ? L'Ennui nous paralyse, nous faisant ressentir de façon plus aigue encore l'absurdité et la lenteur de notre existence. Notre volonté se tarit, ne parvenant plus à se fixer sur un objet extérieur, et s'abandonnant dans les méandres de la résignation.

Ainsi, notre esprit prisonnier de lui-même est privé de ses sources de régénération, et se contente d'observer passivement le monde extérieur, dont les contours lui apparaissent flous et mouvants, un théâtre où se succèdent intrigues et acteurs inconnus. Ce monde  implose en de vaporeuses particules, insaisissables et bourdonnantes, flottant autour de nos esprits pétrifiés qui ne cherchent même plus à s'en ressaisir. Plus rien à quoi se raccrocher, pas de point fixe sur l'horizon vers lequel se diriger, un éclatement des convictions et une profusion de doutes envahissant nos esprits et nos cœurs. Tout ce qui auparavant nous semblait nécessaire et évident, l'amour, le travail, la réussite etc n'échappent pas à cet effondrement généralisé de nos certitudes, et se nimbent d'un hégémonique « Pourquoi » qui, restant sans réponse, nous maintient chaque seconde un peu plus dans notre apathie. Pourquoi travailler ? Pour aller vers où ? Pourquoi continuer à aimer sans retour ? Pourquoi rechercher le bonheur et ne rien mettre en œuvre pour s'en approcher ? Pourquoi cette crainte perpétuelle du changement ?

      ... Je m'arrête là, j'étouffe …

 


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