« La perfection n'est pas de
ce monde », voilà un proverbe à méditer ! En effet, aspirer à l'absolu
perfection dans TOUS les domaines de l'existence (que ce soit l'amour, la vie
professionnelle, nos relations sociales, notre
corps etc) est une attitude très pesante
et handicapante. Elle nous paralyse dans nos actes,
jamais conformes à ce qu'ils devraient être
dans l'idéal.
D'où une première leçon d'existence : abolir l'hégémonie
du conditionnel (pour cela révisez vos conjugaisons : l'impératif et
le conditionnel sont deux modes bien distincts ).
Bien plus, la dictature de la perfection nous ferme
définitivement les portes du bonheur, car à vouloir maîtriser notre vie et la prévoir
de manière quasi-mathématique, non seulement nous perdons de notre spontanéité,
mais nous nous fixons des objectifs bien trop élevés ! L'impossibilité de
les concrétiser nous enferme donc dans une insatisfaction et une déception
constantes. De fait, la soif de perfection, au départ promesse de bonheur, devient
un pesant fardeau quand elle guide notre vie et la régente. Il faut donc
parfois renoncer à nos idéaux romanesques et se laisser vivre, accepter de ne
pas être « à la hauteur » dans toutes les circonstances, arrêter de faire
jouer à notre imagination le rôle de grande consolatrice en nous répétant sans
cesse : « Si le bonheur n'est pas pour aujourd'hui il sera pour
demain ».
Ce n'est pas parce que le bonheur est plus attendu qu'il en
est plus fort ! et les plaisirs qui ne sont pas appréhendés sont parfois
bien plus intenses que ceux auxquels on a rêvé pendant des années et qui, au
moment de leur réalisation, nous semblent de bien peu d'importance … En gros,
on se dit : « Tout ça pour ça ? ».
Pour résumé, nos idéaux ne sont
pas des objectifs impératifs mais des valeurs qui nous orientent sans nous
soumettre ! Oui aux rêves et aux idéaux, non à la tyrannie du
perfectionnisme !!