my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Samedi 8 mars 2008 à 18:47

En ce moment je me nourris, je m'abreuve de la poésie Baudelairienne, si éclatante de vérité , si belle que je me laisserais porter par les Fleurs du Mal des heures entières …

 

 

Le Voyage

 

 

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'Homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : « Ouvre l'œil ! »
Une voix de la hune, ardente et folle, crie :
« Amour… gloire… bonheur ! » Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.


Ô le pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son œil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

 

 

 

 

 

 

Samedi 8 mars 2008 à 18:41

Je me bats pour ne pas que s'essouffle le mouvement d'optimisme de ces derniers mois, dont la source menace à tout moment de se tarir. Je dois me faire violence pour conserver cette vitalité retrouvée, cette timide tentative de reprendre le pouvoir sur ma mélancolie pathologique. Les retombées succèdent aux élans, les envols se soldent parfois par des chutes, mais tout cela n'est que le cycle naturel de l'existence. Chaque échec est en quelque sorte une possibilité de renaissance, donc de changement et d'évolution. Et même, nous devons prendre nos échecs non comme des fins mais comme des étapes, non comme des obstacles mais comme des événements qui vous propulsent vers le nouveau et l'inconnu. L'enfermement, l'obsession et l'immobilité sont destructeurs, c'est pourquoi il faut se faire violence, trouver la force d'avancer, encore et toujours, de réfléchir un temps puis de repartir de plus belle … Car, comme dirait un éternel optimiste que je connais très bien, le meilleur est toujours à venir !!

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?

Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau !

Vendredi 7 mars 2008 à 2:07

Comme j'en ai pris la résolution, j'écris et je publie aussitôt que l'envie me saisit, même si c'est mal écrit, même si le sujet ne vire pas dans le tragique et le pathétique habituel… Ce soir (ou plutôt cette nuit !), il est 2h du mat, mais je ressens le besoin d'écrire pour verbaliser ce que je ressens et constate depuis quelques jours. En effet, je réalise que la vie prend parfois des voies insoupçonnées : il suffit qu'un détail futile vous fasse changer de route, et vous découvrez de nouvelles voies, des horizons différents, qui vous élèvent au dessus de votre quotidien, vous agrandissent, vous enrichissent…Vous vous levez avec cette éternelle sensation de pesanteur qui ne vous quitte jamais, mais vous plongez dans vos draps le soir même avec des idées pleins la tête, l'esprit à la fois léger et foisonnant d'idées nourries par vos rencontres, vos activités de la journée…

Voilà à peu près ce qui m'est arrivé le week-end dernier, tandis que la grippe de Magali terrassait par la même occasion notre week-end à Disneyland … Finalement, les microbes sadiques s'étaient peut-être passés le mot pour saccager notre virée entre filles prévue depuis plus de deux mois ! En tout cas, j'adresse tous mes remerciements à Magali et à sa grippe providentielle (;-) car elle m'a permis de faire la rencontre, en très peu de temps et presque par hasard, de différentes personnes, venant de planètes différentes donc toutes étranges et enrichissantes à leur manière (ce qui est quasiment pléonastique, car autrui, de par sa seule altérité, vous enrichit…bref, pas de digression, c'est dur mais je me contrôle ;-). De fait, il est stupéfiant de voir comment l'on peut, en quelques heures, se sentir proches de personnes qui la veille encore étaient pour vous englobées dans la masse indifférenciée des Gens.

Parmi ceux-ci, j'ai pu rencontrer un dangereux criminel recherché par les PJ de la France entière, un livreur de Chronopost (aussi sculpteur de tables basses du dimanche), une coloc accidentée de la glace, une ventriloque spécialisée dans le cri de l'otarie agonisante, et un revendeur  de porte feuilles coulés dans du tesson de cannette de bière dernier cri (pour toutes commandes, me contacter). Voilà, je tenais par ce présent article à faire un clin d'oeil à ces gens venus d'ailleurs, et  également à une rencontre qui m'a plus particulièrement touchée et étonnée, mais c'est une autre histoire…

Lundi 25 février 2008 à 0:45


En ce moment, il me prend l'envie de retourner en Italie, le pays qui me fait rêver, celui que j'ai définitivement adopté...

Je reste fidèle à ce pays qui m'a offert les plus belles vacances de ma vie, qui 
me permet de me ressourcer, de me sentir enfin libre, différente, finalement de me sentir exister... peut être me donne t- il l'occasion d'être réellement moi !
J'y retournerai dès que possible, car l'Italie est ma bouffée d'oxygène ! Je rêve de revoir ...


... Rome et son Panthéon , qui m'a subjugué ...


























... le Campo dei Fiori, son marché animé ...


























... les promenades nocturnes le long du Tibre ...


















ou bien Florence et ses musées ...
























"Mais, malgré la rare beauté de tant de rues pleines de grandiose
et de mélancolie, rien ne peut être comparé au palazzo
Vecchio. (...) Elle a au midi la jolie galerie de Vasari, au nord la statue équestre
d'unMédicis, à ses pieds le David de Michel-Ange, le Persée de
Benvenuto Cellini, le charmant portique des Lanzi, en un mot,
tous les chefs-d'œuvre des arts à Florence, et toute l'activité de sa
civilisation."
Stendhal

... retourner voir les tableaux de Botticelli aux Offices...



Et la baie de Naples , mon Dieu qu'elle me manque !!!































"Cette baie si belle, qui semble faite exprès pour le plaisir des yeux, les collines derrière Naples, toutes garnies d'arbres, cette promenade au village de Pausilippe par le chemin en corniche de Joachim, tout cela ne peut pas plus s'exprimer que s'oublier"
Stendhal

Dimanche 24 février 2008 à 23:56

Balade du dimanche …





Encore une journée perdue, une journée passée tant bien que mal à tuer le temps, à s'occuper l'esprit en errant çà et là dans les rues (qui m'ont finalement menées au parc de Blossac), en s'imprégnant des rumeurs de la ville, en profitant du rare soleil de février …

Et pourtant je dois une fois encore admettre que cette tentative de distraction n'est pas une grande réussite !Malgré mes efforts pour me sentir en harmonie avec ce (et ceux) qui m'entourent, je me sens bien loin de ces gens qui semblent si heureux, et j'en arrive même à me sentir ridicule d'être seule et sans but précis parmi ces gens que la certitude rend si épanouis et unis. Promeneurs avec leurs chiens, couples mains dans la main ou enfants rieurs, tous me semblent être à leur place, en accord avec ce qui les entoure. Ce sont des personnages de tableaux achevés, fixés pour l'éternité dans telle ou telle pose, finis dans leurs contours comme dans leurs êtres.

Toute mon antithèse, moi qui ai l'impression de ne venir de nulle part, de n'appartenir à aucun endroit, d'être « posée » arbitrairement en tout lieu, comme on oublie un objet jetable et remplaçable. En effet, j'ai cette étrange capacité de me sentir à la fois chez moi et étrangère dans toutes situations, en tout endroit et tout pays, car la peur de partir seule à l'aventure m'a quittée en même temps que le sentiment de maitriser ma vie. Partir une semaine toute seule à Naples sans que personne ne soit au courant ? Sans problème, je commence là bas à mener ma petite vie ! Quitter Limoges pour Poitiers ? Une fois les cartons déballés, j'y suis comme chez moi !

Bref, cette petite promenade au son de Ben Harper et Five for Fighting a eu le mérite de me faire prendre un peu le soleil, et me confronter à mes semblables habitués à leur « balade du dimanche », sans toutefois me rapprocher d'eux, le Ipod avec la musique à fond n'ayant pas dû aider non plus à me sentir ancrée dans la réalité, j'avoue ^^.


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