my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Dimanche 27 avril 2008 à 15:11



Je vous fais partager quelques citations de mes récentes lectures, dans lesquelles est exprimée une même réflexion sur l'attachement, voire l'amour, qui ne m'avait jamais traversée l'esprit et prend le contrepied de ma définition de l'amour …

 

« Nathanaël, car ne demeure pas auprès de ce qui te ressemble ; ne demeure jamais, Nathanaël. Dès qu'un environ a pris ta ressemblance, ou que toi tu t'es fait semblable à l'environ, il n'est plus pour toi profitable. Il te faut le quitter. Rien n'est plus dangereux pour toi que ta famille, que ta chambre, que ton passé »

(Les nourritures terrestres, Gide)

 

« Quand tu aimes il faut partir

Quitte ta femme quitte ton enfant

Quitte ton ami quitte ton amie

Quitte ton amante quitte ton amant

Quand tu aimes il faut partir »

(Du monde entier au cœur du monde, Cendrars)


Gide et Cendrars défendent ainsi l'idée que nul ne doit s'attacher et demeurer auprès de ce qu'il aime, et toujours partir en quête de nouveauté.

Moi qui ai toujours considéré l'amour comme synonyme d'attachement et de fidélité, je me demande quel est la finalité de ce mouvement incessant vers le nouveau : que cherche t on dans ce refus de la permanence, corolaire d'un refus de l'amour ? Peut-être la crainte de souffrir est-elle à l'origine de ce comportement, ou bien la peur de ne pas pouvoir ainsi connaître toutes les infinies richesses que la vie nous réserve, et dont on fait le choix de ne pas profiter en s'immobilisant en un endroit ou auprès de quelqu'un.


D'un autre côté, certes, l'attachement nous fait prendre le risque de souffrir d'une éventuelle séparation, et nous devons en cela faire preuve de prudence et de retenue,  mais il nous ouvre également à toute une palette d'émotions que celui qui est sans attache ne peut ressentir que de façon superficielle ...

PS: Réflexion culturelle du jour : Eh oui, Christophe Maé n'a rien inventé ! :-p ... Ok, je sors ...

Dimanche 27 avril 2008 à 14:21




Je m'interroge actuellement sur la nécessité d'une incessante introspection : se chercher indéfiniment est le meilleur moyen de se perdre totalement dans la complexité de notre psychisme! Comment laisser place à nos instincts, comment permettre à nos désirs de se manifester, quand, pris dans les glace de l'Identité que nous nous sommes forgés, nous ne sommes plus capables d'aucune évolution ?? Les désirs, dont la renaissance est infinie, constituent le sol fertile qui nous permet de croître, d'avancer. Ceux-ci favorisent la réflexion et l'enrichissent, tout comme la réflexion possède également des vertus protectrices quand nos instincts pourraient nous être fatals. J'ai récemment lu Les nourritures terrestres,  roman dans lequel Gide mène une réflexion très intéressante sur cette question :


 « Connais toi toi-même. Maxime aussi pernicieuse que laide. Quiconque s'observe arrête son développement. La chenille qui chercherait à « bien se connaître » ne deviendrait jamais papillon. »


Je trouve cette phrase particulièrement percutante : pourquoi vouloir à tout prix se pétrifier dans une identité fixe et perpétuelle, quand toute la richesse de l'être humain réside dans sa capacité d'adaptation à l'inconnu, d'évolution constante ? Car celui qui finit par « se trouver » stoppe dans le même temps son développement, demeurant par la suite fidèle à la conduite qu'il s'est fixé.


Peut-être cet article n'est-il guidé que par mon désir inconscient de me rassurer sur le flou identitaire qui m'habite ces derniers temps, en lui donnant une vertu créatrice : ne pas connaître à la perfection toutes les parcelles de son être ne nous offre t-il pas une multitude de possibilités ? N'est-ce pas la preuve que, loin d'être limitée, notre personnalité est en perpétuel devenir, tel un arbre qui se ramifie à l'infini sans pour autant perdre de sa solidité ?

Mardi 8 avril 2008 à 10:38



Mon esprit est un immense chaos où règne une anarchie permanente,  de petits bonhommes s'y arrachant le trône continuellement, les uns détruisant ce que les autres accomplissent. Autrement dit, le Ca prend le pouvoir, mais le Surmoi arrive au grand galop avec son armée de reproches, et le Moi essaie tant bien que mal de rattraper les dégâts.

Une araignée tisse lentement sa toile dans ma tête, si bien que j'arrive à ne plus savoir moi-même qui je suis : comment trouver une identité dans la versatilité qui me caractérise ? Je voudrais parfois ne pas avoir évolué, être toujours cette Jessica monolithique et stable que j'étais il y a quelques années, ne plus être sans cesse indécise, déchirée, donc, cercle vicieux oblige, toujours insatisfaite … Je ne parviens pas à trouver un objectif alors je pars dans tous les sens, je m'éparpille et finalement je me perds.

J'espère que les quelques jours que j'ai prévu de passer à Limoges vont m'aider à me recadrer, à retrouver cet équilibre depuis longtemps brisé, et à savoir ce que je VEUX vraiment !

Encore désolée pour ce racontage de vie, mais aujourd'hui j'ai l'esprit trop brumeux pour masquer cela sous des réflexions pseudo-philosophiques et universalisantes ^^


Mardi 25 mars 2008 à 15:00


 

Cette journée avait tout pour être ordinaire, c'était une des ces journées où l'on se laisse porter indolemment par la routine, sans se poser de questions… Bien plus, rendue impassible par la nuit blanche que je venais de traverser, les heures coulaient sur moi, impassible, qui m'étais décidée à hiberner jusqu'à l'arrivée de l'été !

 

Mais voilà, un événement est venu briser ma rassurante stagnation : une décision à prendre, quelle horreur !!!

 

En effet, le mail que j'avais envoyé la semaine dernière étant resté sans réponse, je me rassurais en supposant qu'il était passé aux oubliettes, et qu'ainsi je n'aurai pas à faire de choix ….  Oui mais voilà, ce midi je rentre, j'allume mon ordi, je jette un petit coup d'œil à mon horoscope sur ma page d'accueil Google :  

 

 

 

« Les planètes vous sont très favorables sur le plan professionnel, il serait temps maintenant d'envisager des changements importants dans ce domaine. Vous savez que vous êtes capable de grandes choses, mais votre manque de confiance en vous freine votre dynamisme. »

 

 

 

… ce sur quoi je me dis : « pfff favorables sur le plan professionnel, tu parles ! je viens de me prendre une tôle en stylistique »…

 

… et j'ouvre ma boîte mail …

 

« Chère Jessica,
L'université de Rome I “La Sapienza” est une grosse université. Je crois qu'il n'y aura pas de problème pour trouver les cours de littérature française qui vous intéressent. Nous pouvons sans aucun problème vous faire partir à Rome»

 

Je remets donc mon hibernation à plus tard, car il ne me reste plus que quelques jours pour prendre une décision, et je ne peux pour ce faire compter que sur moi-même … Deux directions s'offrent à moi : soit j'oublie ce mail, et je continue ma petite vie telle quelle, dans une certaine stabilité,  soit je me jette dans l'inconnu et alors j'accepte le changement, j'accepte le risque, et je précipite ma vie. De fait, je devrai dans les semaines qui suivent remplir les formulaires d'inscription, choisir un directeur et un sujet de mémoire … et me préparer à passer 6 mois seule dans une ville étrangère …

 

Bien… ces derniers temps, j'ai réappris à faire confiance à mon instinct, j'espère donc qu'il me sera de bon conseil …





Lundi 24 mars 2008 à 16:42

Je me permets d'écrire cet article pour vous
faire partager mes réflexions sur les rêves assez étranges que j'ai faits la nuit dernière, et qui m'ont incité à me replonger dans mon fidèle dictionnaire de la psychanalyse ! En effet, il est très rare que je me souvienne de mes rêves au réveil, et étant donné l'invraisemblance de ceux-ci, je me suis dit qu'il y avait peut-être une interprétation féconde à en tirer !


Dans mon premier rêve, je sors avec un soldat traumatisé car le pilote a sauté en vol et l'a laissé seul dans l'avion en pleine chute …


… dans le second je me baigne dans un lac situé dans une grotte avec ma mère et ma grand-mère …


… et dans le troisième je me fais couper et lisser les cheveux et je n'aime pas ça du tout …


Après avoir consulté un dictionnaire des rêves, et parlementé pendant une bonne demi heure avec Thomoo (alias Osgy pour les geeks ;-) mon camarade philosophe (assez résistant à la psychanalyse, donc on se complète ^^) j'en suis arrivée à la conclusion suivante :


Le premier rêve est assez complexe à analyser, mais on peut supposer que l'avion de guerre représente une guerre intérieure qui s'achemine vers l'échec, l'avion étant en pleine chute. Le soldat , symbole de force et de combativité, est diminué par un sentiment d'abandon et de trahison, trouvant son origine dans le départ suicidaire du pilote…
















Pour ce qui est du second rêve, l'interprétation est plus claire : c'est un symbole de protection maternelle


Et le troisième, ah le troisième ! ^^ La coupe de cheveux est symbo de l''angoisse de castration, c'est-à-dire une souffrance liée à un manque, une incomplétude… Le fait de ne pas apprécier de se faire couper les cheveux reviendrait donc peut-être à n'accepter ni l'existence de ce manque, ni les moyens pour y remédier , notamment la recherche du réconfort représenté par la mère dans le deuxième rêve…

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