my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Jeudi 28 août 2008 à 5:10



Que faire, quand le sommeil se refuse à nous et nous interdit le repos du corps, tandis que l'esprit est livré sans scrupule à la torture d'un questionnement perpétuel et circulaire ?

A l'heure où l'homme ferme les yeux sur ses tourments et où la vie s'immobilise, je noircis des pages blanches afin d'oublier le temps qui s'écoule et ne me laisse aucun répit, pas même celui d'une éphémère  disparition dans la sphère du chimérique. Aussi, je contemple ma chambre, qui à cette heure avancée de la nuit n'est plus tout à fait la même, baignant dans une étrangeté crépusculaire. Le temps semble avoir figé les choses et les âmes dans une éternelle posture de repos mélancolique, formant un microcosme nocturne à la fois apaisant et inquiétant. Le temps d'une nuit blanche.

Il est étrange qu'un adjectif tel que « blanc », que nous associons mentalement au jour, à la clarté, soit apposé au coté d'un nom qui éveille en nous l'image de l'obscurité. Car il est indubitable que nos nuits blanches sont les traitres révélatrices des idées noires qui se tapissent au fin fond de notre conscience durant le jour, pour, fortes de leur sommeil prolongé, redoubler de cruauté le soir venu. Les questions qui nous assaillent, tels des vautours guettant leur proie, plongent leurs crocs dans nos entrailles au moment où, épuisés par la fatigue, nous n'avons plus assez de force pour les chasser.

La nuit porte à l'introspection, au retour sur soi, et à l'éternelle remise en question d'actes qui durant la journée nous paraissaient tout à fait naturels. C'est également dans l'obscurité que se réveillent les sentiments refoulés, le vide que laisse en nous un être absent, ou encore la peur et le désespoir face à un avenir devant lequel nous nous sentons à jamais impuissants.

Alors j'écris, inlassablement, je plaque la noirceur de mes mots sur la blancheur dépouillée de la page. Et aussitôt naît en moi la métaphore de l'avenir comme d'une page blanche que nous avons à combler tant bien que mal à l'encre de nos espoirs et de nos échecs…

Bien bien, j'arrête ici volontairement le flux de mes délires insomniaques ! Ravie d'avoir partagé avec vous mes nébuleuses réflexions nocturnes ^^

 

PS :La minute culturelle :

Puisqu'il faut bien s'occuper la nuit, j'ai fait une petite recherche sur l'origine de l'expression « nuit blanche ». Elle vient du Moyen-Age où l'écuyer, avant son adoubement, devait traditionnellement passer la nuit à prier auprès de ses armes et vêtu de blanc.

Dimanche 27 juillet 2008 à 11:23

Article écrit dans un train, sur un téléphone portable … On devrait toujours avoir un papier et un stylo sur soi, car l'inspiration peut nous saisir n'importe où ^^




Je me demande actuellement si les leçons de la vie existent, ou si nous sommes condamnés à refaire toujours les mêmes erreurs, mais, lors des « récidives », en tout état de cause, avec plus de lucidité sur les conséquences de nos actes et la souffrance qui en découlera ?

Pour moi, les leçons de la vie n'existent pas : il ne s'agit que de situations plus ou moins reconnaissables, mais dont l'issue demeure fatalement incertaine. C'est pourquoi je suis parfois indignée par ces personnes qui, fortes de leur soi disant « riche et malheureuse expérience personnelle », se permettent de sermonner ceux qui, encore optimistes, souhaitent se faire leur propre opinion des choses. L'expérience d'un premier ne peut en aucun cas servir de guide de vie à un second, car les épreuves que nous subissons sont différentes pour tous, et les conséquences ne peuvent jamais être parfaitement appréhendées !

           

Parfois, nous apprenons à reconnaître les situations qui nous ferons souffrir, mais persévérons tout de même dans cette voie, préférant omettre volontairement les retombées négatives pour profiter du fragile bonheur que cela nous procure dans l'instant. Loin de nous la naïveté des débuts : nous savons pertinemment que ce moment sera furtif, évanescent, que nous ne pourrons l'éterniser … mais nous connaissons également la saveur du plaisir, et ne pouvons nous résigner à ne plus l'éprouver.

La vie, pour garder son charme, ne doit jamais devenir un parcours balisé ! Sans contingence, pas de surprise, donc pas de saveur ! Certains choisissent d'ôter de leur vie tout ce qui pourrait mettre en danger leur terne « bonheur d'habitude ». Certes, ceux-ci ont l'esprit tranquille, et en cela je les envie, mais, dans l'auto-restriction de leurs désirs, vivent-ils pleinement ?

Que choisir ? Miser sur la vie, la contingence, le hasard, et remettre sans cesse son bonheur en jeu, ou garder sa mise et se contenter de la fadeur d'une existence sans écueils ?  

Samedi 5 juillet 2008 à 22:07



Je me demande parfois pourquoi nous (et quand je dis nous , j'inclue surtout les filles) sommes attirées par les relations malsaines, celles qui nous rabaissent, blessent notre ego, et  nous font plus de mal qu'elles ne permettent de nous épanouir. En effet, le besoin affectif que nous éprouvons, et qui n'est pas comblé, nous pousse à nous faire du mal dans l'attente d'un bien ultérieur ! Reste à savoir POURQUOI nous persévérons alors même que nous souffrons de l'indifférence , de la méchanceté et du mépris parfois croissants de l'autre, qui profite de notre faiblesse. Sans doute gardons nous l'espoir illusoire – et humaniste- que nous parviendrons à faire changer les gens en redoublant d'efforts et de sympathie. Or, les attentions que nous lui portons nourrissent l'ego de celui qui les reçoit, et qui ne rend que du négatif. Je comprends maintenant cette sentence que j'ai entendue (et reniée !) tant de fois : « les gens ne changent pas ». Je me rends compte désormais que la solution n'est pas dans la tentative désespérée de faire changer l'autre en se changeant soi-même : le remède est dans la fuite, qui s'avère bien plus salvatrice que l'acharnement dans une relation dégradante. Aimons-nous un peu, MERDE !

Jeudi 22 mai 2008 à 12:56



 « Tu penses trop » me disait récemment un ami .Et finalement, il n'a peut-être pas tout à fait tort. Je me torture assez souvent avec des questions sans réponses, qui me freinent plus qu'elles ne me stimulent dans ma vie quotidienne. Alors pour immobiliser ces « ptits moulins dans ma tête », comme le dirait une chanteuse à peu près inconnue (je vous mets à la fin de l'article le lien vers sa chanson, assez rigolote et caractéristique de mon état d'esprit), en cette période de vacances (eh oui, parmi les joies de la fac : être en vacances à la mi-mai !), j'expérimente une nouvelle cure : 12h de sommeil quotidiennes, et le reste du temps : l'hyperactivité. En effet, pendant les douze heures actives qu'il reste, il suffit de remplir sa journée au maximum, de ne pas avoir une minute pour s'ennuyer (et donc PENSER), et surtout de fixer ses pensées sur du CONCRET, et la vie, est déjà moins pesante !!






Mardi 20 mai 2008 à 23:07

 De l'idéalisme ...




 





 

 


...au nihilisme ...

 


 

 


 


 

 

 

 

 


 

 

...il n'y a que quelques désillusions ...


A force de m'interroger sur le sens de la (de ma ?) vie, je constate le caractère illusoire et dérisoire de tous ces idéaux que nous nous érigeons en ligne de vie : l'Amour, le Bien, la réussite sociale, la reconnaissance etc, ne sont que des paravents visant à masquer notre angoisse face à l'insignifiance de notre existence. Notre vie, issue du néant, n'a pour seul but que d'y retourner, et tout ce qui se passe entre temps n'est que contingence et vanité. La vie n'a de sens que celui que nous nous fixons pour la rendre plus supportable. Or, quand cette signification s'est consumée dans le brasier de nos déceptions, que nous reste-t-il, qui nous permette de continuer à avancer avec détermination ? Quand nous nous retrouvons dans les abîmes de l'Ennui et du dégoût de la vie, deux solutions s'offrent à nous : soit nous tentons d'oublier en sombrant dans la névrose, ou pour les plus faibles, en nous ôtant la vie, ou bien nous choisissons la voie de la Volonté, ce sentiment qui dégage assez de force pour nous faire remonter jusqu'à la surface. Toutefois, je me demande si la volonté existe en elle-même, ou si elle se nourrit de quelque chose de plus puissant … auquel cas cette théorie serait assez caduque, car elle rejoindrait celle, idéaliste, de l'existence d'une valeur suprême nous permettant de dépasser notre condition…Or c'est bel et bien l'absence de valeurs qui nous a justement mené au renoncement et au dégoût !

 

Bref, je pense que le fouillis théorique dans lequel je m'embarque reflète assez bien la confusion de mes pensées !

 

Si je veux faire plus concis, voilà grosso modo la question à laquelle je souhaiterais répondre : de l'idéaliste ou du nihiliste, qui est le plus heureux ? Celui qui vit dans l'attente de la réalisation de ses idéaux, et qui, de désillusions en désillusions, finit sa vie dans l'aigreur et l'amertume ? Ou celui qui réalise dès le départ que la vie n'est que futilité, évanescence, et qui traverse une existence résignée à la platitude et à l'impuissance, voyant tout sous le signe de l'ironie et de la dérision ? L'existence est-elle aspiration à la plénitude ou résignation à l'incomplétude ? Bien que je sois en train de sombrer dans un nihilisme résigné, aucune de ces deux postures de vie ne me semble convenable, c'est pourquoi je cherche à en trouver une troisième qui les dépasserait toutes deux !


<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | Page suivante >>

Créer un podcast