my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Mercredi 20 août 2008 à 14:38



J'ai trouvé ce livre complètement par hasard, au rayon « littérature en langue française» d'une librairie de Milan. Son titre et son résumé m'ont interpellée, donc je l'ai acheté : je fonctionne beaucoup au coup de cœur, et celui-ci ne m'aura pas déçue ! Quand je repense à l'état d'esprit dans lequel je me trouvais à ce moment là, je me dis que la vie nous réserve parfois de bizarres et d'heureuses coïncidences. Ensuite, libre à nous de savoir tirer profit de la leçon d'existence qui nous est offerte au travers ces pages…


« Se résoudre aux adieux » : l'histoire d'une jeune femme qui entreprend un voyage aux quatre coins du monde afin d'oublier l'homme qu'elle aime, et qui vient de la quitter pour une autre.

Philippe Besson nous fait le récit de la souffrance d'une femme qui fuit son passé, cherche une terre vierge de sentiments et de souvenirs, qui ne lui rappellera pas sans cesse son bonheur enfui. De la Havane à New York, de Venise à Paris, Louise envoie des lettres à son ancien amant, dans le but - soi-disant, et elle-même en est convaincue- de lui faire progressivement ses adieux. Cependant, chaque lieu la confronte un peu plus à sa solitude, l'enferme dans des obsessions dont rien ne la distrait. Nous portons en nous les démons de notre passé, que seul le temps parvient à anéantir. Je trouve particulièrement juste cette affirmation de l'héroïne : « Tu ne m'as rien laissé, que la mémoire. La mémoire, elle, freine les convalescences. » En effet, chaque lettre est un flot de souvenirs que Louise ne peut contenir, et qui nous prouvent que celle-ci, loin d'être guérie, vit encore dans un passé imaginaire. Ces lettres, qui se veulent témoins d'un renoncement , ne sont au contraire que des preuves d'amour supplémentaires, des simulacres d'adieu dont le but inconscient n'est autre que de ne pas laisser partir cet homme, et de maintenir avec lui un lien imaginaire . Car bien qu'elle ne lui demande pas de réponse,  Louise ne peut longtemps contenir la douleur qu'elle éprouve devant le silence de son ancien amant, qu'elle imagine heureux dans les bras d'une autre. Se résoudre aux adieux n'est donc pas une décision aisée, prise un beau matin, ferme et définitive, mais plutôt un long chemin à parcourir, avec ses tentatives avortées et ses rechutes, avant de tirer un trait définitif sur une partie de notre vie. C'est en tout cas la leçon que j'ai tirée de ce livre, dont la fin m'a également laissée perplexe, une question demeurant en suspens : peut-on jamais dire que nous guérissons définitivement de la blessure d'un premier amour déçu ? Cette femme est-elle réellement guérie, ou se contente t-elle  de faux semblants auxquels elle s'efforce de croire ?

 

Du même auteur, j'ai également lu « Le garçon d'Italie », distrayant, mais qui m'a moyennement touchée, et « Un homme accidentel », paru en 2008, qui m'a un peu plus captivée : une histoire d'amour interdite et tragique entre deux hommes.

Par info-julliard le Mardi 23 décembre 2008 à 16:55
Philippe Besson vous parle de son nouveau roman, La trahison de Thomas Spencer
Sortie en librairie le 12 janvier 2009

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