my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Lundi 25 août 2008 à 21:09



Ce deuxième roman d'Alain de Botton, paru en 1994, est littéralement passionnant, époustouflant, captivant…. Rares sont les romans qui me font un « effet-bombe » et me touchent autant ! De fait, l'auteur nous plonge dans la conscience d'Alice, jeune londonienne de 25 ans, qui, au début du roman, nage dans une certaine mélancolie, un dégout de vivre que l'on pourrait rapprocher de la dépression…avant que sa rencontre providentielle avec Eric ne lui fasse prendre un tournant décisif.


Les analyses psychologiques de la jeune femme et de ses proches, précises, pertinentes - et parfois à la limite de l'étude scientifique - nous dévoilent les mécanismes du comportement humain en société et en amour, et nous révèlent les associations d'idées qui nous poussent à choisir telle ou telle attitude face à une situation donnée.  Je me suis souvent retrouvée dans les interrogations d'Alice, sa quête de l'Amour comme élément fondamental, qui par son absence prive son existence de sens et de valeur. L'auteur met également en lumière la variabilité du comportement d'Alice en fonction des personnes en présence, soulignant que notre attitude avec autrui est sous tendue par nos propres anticipations de ses réactions. C'est ainsi que le rôle que nous allons jouer vis-à-vis de quelqu'un, se décide dès la première rencontre, durant laquelle  le Moi que nous lui reflétons, l'image que nous lui offrons, se grave de façon presque indélébile dans sa conscience.


A propos des ravages de l'amour sur nos facultés mentales, il va même jusqu'à affirmer que « L'amour a le pouvoir de transformer des individus ordinairement posés et sensés en paranoïaques obsédés par des pensées calamiteuses et millénaires ».


Ce roman est par conséquent plus un roman SUR l'amour qu'un roman d'amour proprement dit : les différentes phases de la relation amoureuse y sont mises à jour et analysées avec précision et humour, dans une langue qui ne glisse ni dans le prosaïsme ni dans une emphatique littérarité. Bref, Le plaisir de souffrir, bien écrit et captivant, se révèle également très enrichissant, mêlant réflexions philosophiques, psychologiques et littéraires. C'est pourquoi il me semble qu'une seule lecture ne suffit pas à épuiser la profusion des observations pertinentes qui jalonnent ce roman: c'est un livre à lire et à relire, qui m'accompagnera et me donnera sans doute des réponses quand je serai confuse, tout comme L'insoutenable légèreté de l'être est un phare quand je m'égare …

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