my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Jeudi 18 décembre 2008 à 19:07

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A force de vouloir faire de ce blog un endroit impersonnel, un lieu d’écriture anonyme, j’en arrive à ne plus supporter ce que j’écris, à m’exaspérer moi-même. En effet, voulant éviter l’écueil du blog-déballage de vie privée, je masque sous des « on » impersonnels et des « nous » collectifs des réflexions qui me sont inspirées par ma propre expérience. On pourrait appeler ça de la mauvaise foi, si ce stratagème de dissimulation de ma subjectivité  n’était pas totalement inconscient, relevant d’un réflexe de pudeur primaire.

En me relisant, j’ai l’insupportable sentiment de ne plus être qu’un pastiche de moi-même : on prend les mêmes mots et on recommence. Bref, je m’ennuie moi-même !

C’est pourquoi je tente aujourd’hui de lutter contre cette pudeur extrême en publiant un article un peu plus personnel … (remarquez tout de même les 10 lignes de justification avant d’en arriver au fait : on ne se refait pas ;)

 

Plusieurs nuits déjà que le même rêve se reproduit, ou, devrais-je dire, que les acteurs qui y prennent part sont identiques. Un en particulier. Je commence à me demander si Freud n'avait pas raison, quand il affirmait que les désirs et les souffrances refoulés par la conscience se trouvaient transposés sous forme symbolique dans nos rêves.

Durant le jour, ma conscience me laisse plus ou moins au repos, étant trop occupée par le travail et les discussions entre amis. Mais la nuit, la blessure se rouvre, prouvant que le deuil n'est pas terminé. Le désir, refoulé à la clarté du jour, éclate aussitôt que l'obscurité gagne du terrain, me mettant face à moi-même, face à ce Manque qui m'apparaît dans toute sa cruauté. Quel vide, quelle omniprésence de l'Absent, quelle douleur face à cet éloignement volontaire, cette solitude certes consciemment choisie, mais qui ne porte pas encore ses fruits.

Ainsi, l’Absence me hante par son omniprésence, et le Manque, à défaut de troubler mes jours, est maître de mes nuits. Pitié, que vienne enfin l’oubli !

 

 Sur ce, je pense à un poème de Verlaine :

 

Ô triste, triste était mon âme

A cause, à cause d'une femme.

Je ne me suis pas consolé

Bien que mon cœur s'en soit allé,

Bien que mon cœur, bien que mon âme

Eussent fui loin de cette femme.

Je ne me suis pas consolé

Bien que mon cœur s'en soit allé.

Et mon cœur, mon cœur trop sensible

Dit à mon âme : Est-il possible,

Est-il possible, - le fût-il -

Ce fier exil, ce triste exil ?

Mon âme dit à mon cœur: Sais-je

Moi-même que nous veut ce piège

D'être présents bien qu'exilés,

Encore que loin en allés ?



Par Heart.Of.St0ne le Jeudi 18 décembre 2008 à 19:25
on écrit pas tous de la même manière .. on peut pas tous se confier pareil :s
jolis mots en tout cas :s
Par Hobbes le Jeudi 18 décembre 2008 à 20:01
Se foutre à poil n'est pas l'exercice le plus aisé auquel on se soit essayé. Y'a ceux qui gardent leurs vestes, ceux qui ôtent la peau, ceux qui s'en gardent totalement. Tant que t'arrives à être en accord avec ce que tu écris, c'est le principal. Et puis, si c'est pas le cas, il tient qu'à toi d'élaguer.

Ce qui est beau avec le net, c'est qu'on peut se donner l'illusion de tout reprendre du début.
 

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