my.dreams

All the world's a stage, here is my part !

Samedi 8 mars 2008 à 18:47

En ce moment je me nourris, je m'abreuve de la poésie Baudelairienne, si éclatante de vérité , si belle que je me laisserais porter par les Fleurs du Mal des heures entières …

 

 

Le Voyage

 

 

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'Homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : « Ouvre l'œil ! »
Une voix de la hune, ardente et folle, crie :
« Amour… gloire… bonheur ! » Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.


Ô le pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son œil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

 

 

 

 

 

 

Jeudi 14 février 2008 à 8:08



J'en profite, en ce jour de 14 février, pour vous faire partager ce poème de Baudelaire, l'un de ses plus beaux et plus connus : l'Invitation au voyage, célébration de l'amour aussi bien spirituel que charnel. C'est un poème très doux, qui nous fait voyager dans le monde de l'idéal où l'harmonie des sens et des corps prend tout son sens... Je vous laisse apprécier ...

L'invitation au voyage

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.


 

Jeudi 26 avril 2007 à 11:33

A défaut d'avoir trouvé la vidéo de leur rencontre (Acte I, scène 5), que je préfère, voici la fameuse scène du balcon, de Roméo et Juliette (eh oui désolée, encore Shakespeare ^^). Cette vidéo est extraite de l'adaptation de Baz Luhrmann avec Leonardo di Caprio et Claire Danes, qui est une reprise très...originale de la pièce, c'est le moins que l'on puisse dire !




Jeudi 26 avril 2007 à 10:30

Voici un extrait du premier monologue de Hamlet, un de mes passages préférés, j'adoooooooooooooooore !!!!!!
(Un petit bémol tout de même pour le "Frailty, thy name is woman" : bravo pour l'image de la femme ^^)


Jeudi 26 avril 2007 à 10:21

L'insoutenable légèreté de l'être, de Kundera

J'ai récemment fini ce roman , que j'avais commencé à lire l'an dernier puis abandonné en cours de route (pour cause de surcharge de boulot ), et je dois dire que j'ai eu cette fois-ci l'impression de le comprendre beaucoup mieux : c'est en effet un livre qui se relit, si on veut en saisir le(s) sens...
Ce roman est bouleversant, et modifie profondément notre vision de la vie , du sens (s'il en est un en dehors de celui que nous lui donnons) de notre existence, nous faisant apercevoir son absurdité grâce à un nihilisme parfois poussé jusqu'au cynisme ... (je pense par exemple au récit de la mort du fils de Staline, qui est "mort pour de la merde", dans tous les sens du terme ^^).
L'auteur nous livre toute une réflexion sur la dialectique légéreté/pesanteur , que l'on retrouve à des degrés divers en chacun de nous; quant au personnage féminin principal, Téréza, elle est un exemple du contraste inhérent à chaque être humain entre corps et âme, à savoir qu'elle ne parvient pas à trouver en elle un principe d'unité ...
Bref, je tiens quand même à préciser que NON, ce livre n'est pas un bouquin purement philosophique et chiant ! L'action se déroule dans une Prague occupée par les communistes (en 1968), et il y a également une belle histoire d'amour (quoique douloureuse pour les deux ...) entre Tomas, médecin, et Téreza, serveuse puis photographe.
Voilà un roman qui est passé dans mon Top 2 des romans préférés avec Le rouge et le Noir :-)





NB : Je préviens d'ores et déjà les éventuelles remarques de Loïc: toute ressemblance avec des personnes existantes ne saurait être que fortuite ... ;-)


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